Journal De Malte - Budget de la Sécu: un compromis à portée de main selon les socialistes

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Budget de la Sécu: un compromis à portée de main selon les socialistes
Budget de la Sécu: un compromis à portée de main selon les socialistes / Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP

Budget de la Sécu: un compromis à portée de main selon les socialistes

Les socialistes, interlocuteurs de premier plan du Premier ministre dans les discussions sur les budgets, ont assuré lundi se rapprocher d'un compromis sur celui de la Sécurité sociale qui revient à l'Assemblée à partir de mardi.

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Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, accompagné par les chefs de file des députés Boris Vallaud et des sénateurs Patrick Kanner, ainsi que de plusieurs autres élus, est ressorti sur une tonalité positive après une heure et demi d'entretien avec Sébastien Lecornu lundi midi.

"Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d'aboutir à un compromis" même si "nous n'en sommes pas encore là", a affirmé M. Faure, seul à s'exprimer à l'issue du rendez-vous. "Nous jugerons en fonction de ce qui nous est présenté in fine".

Plusieurs ministres participaient à la rencontre: Roland Lescure (Economie), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Jean-Pierre Farandou (Travail), Stéphanie Rist (Santé) et Laurent Panifous (Relations avec le Parlement).

Le Premier ministre a échangé juste après avec les responsables du Parti communiste.

Il rencontrera les représentants des écologistes mardi, et ceux du Rassemblement national mercredi à 17H00, après avoir vu ceux de Liot et des Républicains la semaine dernière.

Il doit voir également cette semaine plusieurs organisations patronale et syndicales (Medef, CFDT, FO), ainsi que des parlementaires sur la défense et l'énergie; des thèmes qu'il entend soumettre au débat et au vote du Parlement, pour faciliter l'adhésion à ce texte budgétaire.

Alors que les patrons s'inquiètent de la tournure des budgets, Sébastien Lecornu leur a écrit pour tenter de les rassurer et prévenir que le "vrai danger pour le pays" serait "l'absence de budget".

- "Loin d'un accord" -

Le Sénat a aussi écarté la hausse de la CSG sur les revenus du capital, piste de recettes arrachée par les députés socialistes.

Un premier vote sur la partie "recettes" est attendu dans la semaine et le vote sur l'ensemble du texte le 9 décembre.

Samedi, la commission des Affaires sociales a rejeté le projet de budget, LR votant contre, tandis que le PS s'est abstenu. "On est assez loin d'un accord", a convenu le président de la commission, Frédéric Valletoux, dont le groupe Horizons devrait hésiter en séance entre vote contre et abstention.

Le vote de la commission ne préjuge pas forcément de la suite mais témoigne de l'étroitesse du chemin, avec un PS frileux et surtout un "socle commun" de plus en plus timoré.

Alors que tout indique que LFI et l'alliance RN-UDR voteront contre, il faudrait, pour que ce budget soit adopté, que les groupes de la coalition gouvernementale l'approuvent, et qu'au minimum le PS et les écologistes s'abstiennent. Ou bien que le PS vote pour, alors que les écologistes semblent de plus en plus tentés de voter contre.

- "Sauver la Sécu" -

Outre la suspension de la réforme des retraites, les socialistes ont souhaité lundi que les prestations sociales et les pensions de retraite "ne soient pas gelées" et que le doublement des franchises médicales "ne soient pas appliqué", a précisé M. Faure.

La négociation est "âpre". "Nous voulons à la fois sauver la Sécu et faire en sorte que le fait de la sauver ne passe pas par des mesures d'économies sur les plus modestes", a résumé le leader PS.

Les responsables PS sont aussi venus avec un message politique à l'égard des groupes en soutien du gouvernement, dont M. Vallaud a souligné la "grande dispersion". "Il faut que la responsabilité elle soit dans tous les camps. Ça ne peut pas être le seul apanage des socialistes", a souligné lundi M. Faure.

De fait, LR montre peu d'empressement à soutenir le texte: "A l'heure où je vous parle (...) j'ai très envie de ne pas voter ce budget de la Sécurité sociale", a déclaré le rapporteur général du Budget de l'Etat Philippe Juvin.

Si le gouvernement est décidé à obtenir un vote sur le budget, la petite musique du 49.3 se fait de plus en plus insistante, au PS comme chez LR. Mais elle n'a pas été abordée lors de l'échange entre le Premier ministre et les socialistes.

L.Spiteri--JdM