Journal De Malte - A l'ouverture de la session, le RN de retour dans les instances de l'Assemblée

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A l'ouverture de la session, le RN de retour dans les instances de l'Assemblée
A l'ouverture de la session, le RN de retour dans les instances de l'Assemblée / Photo: STEPHANE DE SAKUTIN - AFP

A l'ouverture de la session, le RN de retour dans les instances de l'Assemblée

Le RN de retour au Bureau de l'Assemblée : laissé à la porte de la plus haute instance exécutive de la chambre basse en 2024, le groupe de Marine Le Pen a récupéré mercredi deux vice-présidences, au grand dam de la gauche qui appelait à un "front républicain".

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C'était le premier acte de la nouvelle session ordinaire du Parlement, qui rouvre ses portes dans un certain brouillard : en l'absence de ministres, le socle commun du centre et de la droite tente de finaliser un accord de gouvernement et de s'entendre sur la composition de l'équipe qui entourera le Premier ministre Sébastien Lecornu, nommé le 9 septembre.

A l'issue d'un seul tour de scrutin, les députés RN Sébastien Chenu (341 voix) et Hélène Laporte (340 voix) ont retrouvé les vice-présidences de l'Assemblée qu'ils avaient occupées entre 2022 et 2024. Un poste en vue permettant de diriger les débats dans l'hémicycle depuis le perchoir, et de notabiliser un RN en quête de responsabilités.

Les insoumises Clémence Guetté (501 voix) et Nadège Abomangoli (501 voix) retrouvent également leurs postes, avec les voix de la gauche mais aussi d'autres groupes. Christophe Blanchet (MoDem, 387 voix) et Marie-Agnès Poussier-Winsback (Horizons, 385 voix), complètent le collège des six vice-présidents. A l'inverse, les écologistes et la droite perdent une vice-présidence, comme Renaissance, le groupe de Gabriel Attal, qui a laissé la sienne au MoDem.

Un scénario mis sur le métier depuis des mois, notamment par la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance), qui souhaitait une répartition proportionnelle au poids des groupes, contrairement à l'an passé.

- "Choix républicain" -

"On ne parle pas de convictions politiques, on parle de places institutionnelles", a défendu mercredi sur BFMTV Yaël Braun-Pivet.

"En 2024, le front républicain avait tenu, dans les urnes comme à l'Assemblée. Rompre aujourd'hui cet engagement, ce serait trahir la parole donnée et la confiance des électeurs", ont dénoncé les députés écologistes dans un communiqué.

La gauche avait profité l'an dernier d'une démobilisation d'une partie du socle commun pour décrocher une majorité au bureau de l'Assemblée.

Cette fois, dos au mur, insoumis et écologistes ont longuement discuté de qui devait perdre sa vice-présidence. Selon des sources parlementaires au socle commun et à gauche, les groupes de gauche se sont accordés sur le fait que les insoumises avaient vocation à être élues en priorité.

Mais les écologistes ont maintenu deux candidatures, pour contraindre à un vote (il n'y en aurait pas eu avec seulement six candidats pour six postes) et "offrir un choix républicain face au RN", selon une source écologiste.

Dans la foulée mercredi, l'Assemblée a reconduit sans difficulté les trois questeures sortantes : Christine Pirès Beaune (PS), Michèle Tabarot (LR) et Brigitte Klinkert (Renaissance) restent chargées de la bonne santé financière de l'institution. Douze députés-secrétaires seront désignés jeudi matin pour complèter le nouveau Bureau.

Egalement remises en jeu jeudi après-midi les présidences des commissions permanentes, dont l'emblématique commission des Finances, réservée à l'opposition.

Le socle commun tentera de reprendre les présidences des Affaires économiques et des Affaires culturelles, remportées par la gauche en 2024.

- Budget attendu mi-octobre -

Une fois en ordre de marche, l'Assemblée va pouvoir reprendre ses travaux habituels à partir du 6 octobre. Le Premier ministre devrait prononcer une déclaration de politique générale en début de semaine, selon des sources concordantes.

Il devra aussi affronter rapidement une motion de censure de LFI. Le PS pourrait aussi en déposer une, en fonction de ce que lui dira le Premier ministre lors d'une rencontre prévue vendredi, présentée comme celle de la "dernière chance" par le premier secrétaire Olivier Faure.

A supposer que Sébastien Lecornu surmonte l'obstacle, peu de textes pourront être examinés les deux premières semaines, en raison de la nomination tardive d'un gouvernement attendue en fin de semaine, et qui devrait faire la part belle aux sortants.

Le projet de loi dit "résilience/cybersécurité" et deux textes sur les "territoires zéro chômeur de longue durée" et sur l'agrivoltaïsme, ont notamment été évoqués en conférence des présidents à l'Assemblée mardi.

Deux autres textes pourraient être définitivement approuvés, sur la simplification du droit de l'urbanisme et du logement, et sur l'emploi des seniors. Le Sénat pourrait examiner prochainement un report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie.

Une entrée en matière légère avant d'attaquer le budget 2026, attendu au Parlement mi-octobre, pour une adoption avant le 31 décembre.

sl-sac-ama-cma-la/hr/swi

S.Azzopardi--JdM